Avec le temps, la fonction de recouvrement s’est professionnalisée autant au sein de l’entreprise que dans le milieu professionnel. Elle tend à se professionnaliser encore davantage aujourd’hui alors que le climat économique se tend.
Les voies d’exécution sont affaiblies par de nombreux facteurs juridiques (mesures de protection des personnes) et économiques (montages contractuels notamment bancaires) et le recouvrement de créances pur (la simple activité de relances et encaissement) est plus que jamais stratégique.
Le développement de nouveaux outils de production (comportant d’ores et déjà des algorithmes d’aide à la décision et des outils de sécurité des procédures) couplés avec des outils de pilotage efficient ont donc vocation à devenir clé dans la performance du recouvrement.
L’analyse des indicateurs du recouvrement (le pilotage de l’activité) tend à devenir l’activité principale des cadres du recouvrement mais elle tarde encore bien trop à redescendre la pyramide et à devenir un outil de travail des acteurs du recouvrement au quotidien.
Pourtant, ces outils se révèlent être à l’usage des leviers de performance au service des opérateurs puisqu’ils assurent une vision fiable de l’activité, et surtout une vision en temps réel.
Dans le milieu des Huissiers de Justice, le pilotage de l’activité se fait encore majoritairement de façon très empirique, et sur la base des retours effectués par les clients eux-mêmes.
Les quelques outils d’analyse de l’activité dépendent en réalité d’extractions opérées depuis les progiciels métier et nécessitant des traitements assez lourds et souvent très longs.
En outre, il est encore difficile pour l’Huissier d’accepter la critique… ou du moins l’évaluation de sa compétence. Il faut pourtant observer qu’une fraction de la profession a d’ores et déjà su adopter ces outils et les intégrer à son management.
L’activité de recouvrement s’y prête en cela particulièrement bien, de par son aspect numéraire et économique et permettant ainsi d’imaginer de multiples indicateurs et taux.
Les reporting sont en fait apparus à l’initiative de deux types de clients. Les financiers tout d’abord (les banques notamment) puis quelques années plus tard et de façon assez récente par les caisses de recouvrement des cotisations sociales…